Le pétrole chute de presque 2 dollars à New York à son plus bas depuis juin 2012
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a abandonné 1,97 dollar, à 80,52 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à son plus bas niveau depuis le 28 juin 2012, lorsqu'ils avaient terminé à 77,69 dollars.
En légère hausse à l'ouverture, les prix ont hésité dans la foulée de la parution du rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE) avant de finalement partir en forte chute en cours de séance.
Le marché a d'abord tenté d'ignorer (...) l'annonce d'un bond des réserves de brut mais ces statitistiques étaient tout simplement trop négatives pour les prix, a résumé Phil Flynn, de Price Futures Group.
Au cours de la semaine achevée le 17 octobre, les réserves de brut ont bondi de 7,1 millions de barils, soit plus du double de ce qui était attendu en moyenne par les analystes de l'agence Dow Jones Newswires (+3,1 millions de barils).
En outre, malgré une baisse conforme aux attentes des réserves d'essence, de 1,4 million de barils, celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont augmenté de 1 million, prenant de cours les analystes.Au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), les réserves qui servent de référence au WTI et sont surveillées de très près par les courtiers, ont bondi de 1 million de barils, à 20,6 millions de barils.
L'ensemble de ces nouvelles a pesé car cela réflète une baisse de la demande du pays le plus gourmand de la planète en brut, en pleine saison de maintenance des raffineries américaines, d'autant plus que certaines d'entre elles ont fait part de quelques dysfonctionnements, a expliqué M. Flynn.
Un certain regain de frilosité sur les marchés financiers, qui se traduisait notamment par une baisse des indices à Wall Street, et le renforcement du dollar ont aussi joué, selon les analystes.
En effet, plus le billet vert est fort, moins les matières premières libellées en dollars sont accessibles pour les acheteurs munis d'autres devises, ce qui pesait sur la demande en or noir.