Le pétrole chute après la hausse plus marquée que prévu des stocks US
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 86,15 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 7 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 70 cents, à 81,79 dollars.
Les cours du brut sont repartis en baisse à cause d'un dollar plus fort (qui rend les matières premières libellées dans la devise américaine plus coûteuses pour les investisseurs munis d'autres monnaies, ndlr) et de la hausse plus forte que prévu des stocks américains, expliquait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le département américain à l'Énergie (DoE) a annoncé mercredi que les réserves de brut avaient bondi de 7,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 17 octobre, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 3,1 millions de barils.
Une hausse des stocks de brut est généralement mal reçue par le marché, qui y voit un mauvais signe pour la demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, augmenté de 1 million de barils, prenant de cours les analystes qui misaient sur un recul (-1,5 million).
Les stocks d'essence ont de leur côté reculé de 1,3 million de barils, une baisse relativement proche des attentes des experts (-1,4 million de barils).
Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont progressé de 1 million de barils, à 20,6 millions de barils.
Mais ils devraient rapidement repartir en baisse grâce à l'accélération de la cadence des raffineries à partir de novembre, estimait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
Les cours du brut poursuivaient tout de même leur tentative de stabilisation entamée cette semaine après des mois de forte chute provoquée par une offre abondante et une demande tiède.
Même si les prix semblent se stabiliser, le marché mondial du pétrole se dirige vers un large excédent d'offre l'année prochaine si l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne réduit pas sa production, prévenaient les économistes de Commerzbank, qui notent que les tensions montent entre les pays membres du cartel.
Ces derniers, qui se réunissent le 27 novembre à Vienne, n'ont pour l'instant pas affiché de volonté unanime de réduire leur offre, certains membres plaidant pour une baisse de la production tandis que d'autres se sont lancés dans une guerre des prix et des parts de marché.