Le pétrole poursuit son rebond après des données chinoises encourageantes
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 85,91 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 51 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 45 cents à 83,16 dollars.
Les prix du pétrole étaient soutenus mardi par des achats des investisseurs qui ont bien réagi aux données chinoises positives, expliquait Kash Kamal, analyste chez le courtier Sucden.
Le taux de croissance du PIB chinois au troisième trimestre a surpassé les attentes, soulignait-il, pointant également l'accélération surprise de la production industrielle (+8% sur un an).
La croissance chinoise a progressé de 7,3% au troisième trimestre, ce qui constitue tout de même sa plus faible hausse depuis le premier trimestre 2009, selon les données officielles publiées mardi.Ces chiffres étaient jugés de bon augure pour la demande de brut de la Chine, qui est le deuxième consommateur mondial d'or noir et le principal facteur de progression de la demande mondiale de pétrole.
Toutefois, pour que les prix parviennent à se reprendre durablement, l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) devra adapter son offre, mais il n'y a toujours aucun signe d'une telle action, remarquaient les analystes de Commerzbank.
Les membres de l'Opep, qui ont leur prochaine réunion ordinaire le 27 novembre à Vienne, n'ont pour l'instant pas affiché de volonté unanime de réduire leur offre, malgré le fait que la surabondance actuelle de pétrole pénalise les cours du brut (-26% pour le Brent et -22% pour le WTI depuis la mi-juin).
L'Arabie saoudite, chef de file du cartel, s'est ainsi montrée ces derniers temps plus préoccupée par la sauvegarde de ses parts de marché que par le niveau des prix sur le marché.
Mais pour Oliver Sloup, courtier à iiTrader.com, après la chute des prix du pétrole observée depuis mi-juin, certains investisseurs, certains spéculateurs, se disent que l'Opep ne peut pas faire autrement que de réduire sa production et ils commencent à miser sur une remontée des cours.