Le pétrole finit en très légère baisse à New York, dans un marché sans entrain
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre a cédé 4 cents, à 82,71 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
En l'absence de nouvelle de nature à donner un peu d'action au marché de l'énergie à New York, l'humeur n'est pas très bonne, il y a comme un malaise parmi les courtiers, a observé Phil Flynn, de Price Futures Group.
Et alors que la production pétrolière des Etats-Unis est à des records, les perspectives de demande en brut ne paraissent pas si solides après les récents remous des marchés financiers, a ajouté M. Flynn.
En plein essor de la production d'hydrocarbures non-conventionnels (schiste), les États-Unis ont produit 8,951 millions de barils par jour (mbj) la semaine dernière, soit un record depuis juin 1985. Même s'ils ne l'exportent pas, cela déséquilibre le marché mondial en forçant leurs anciens fournisseurs à trouver d'autres débouchés sur un marché déjà bien approvisionné.
Les courtiers se préparaient par ailleurs à la publication des chiffres du Département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de brut américain.On s'attend à ce que les raffineries accélèrent petit à petit la cadence avec la fin de la période de maintenance qui se rapproche, et que les stocks de brut se mettent à baisser, a estimé Carl Larry, de Oil, Outlooks and Opinion.
Ces statistiques hebdomadaires sont considérées comme un baromètre important pour jauger la demande du premier consommateur mondial d'or noir de la planète.
A l'échelle internationale, les investisseurs commençaient à se positionner avant la prochaine réunion ordinaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) le 27 novembre à Vienne.
En dépit de l'impact négatif de l'abondance actuelle de l'offre sur les prix du brut, en chute libre depuis la mi-juin à Londres et à New York, les membres de l'Opep n'ont pas manifesté d'intention unanime de réduire leur production pour équilibrer le marché.
Le cartel pompe environ un tiers de l'or noir mondial.
Les pays en faveur d'une réduction de la production ne sont encore qu'une faible minorité. Vendredi, la Libye a appelé à une diminution de la production de l'Opep mais n'est pas disposée à le faire elle-même, ont noté les experts de Commerzbank.
Et pourtant, pour Tim Evans, de Citi Futures, le plongeon des prix observé au cours de quatre derniers mois est une manière pour le marché d'exiger une réduction de la production.