Le pétrole reste quasi stable à New York, dans un marché concentré sur la demande
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre cédait 3 cents, à 82,72 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
On se prépare à une certaine stabilisation des marchés financiers cette semaine après un mois d'octobre agité, a indiqué Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion.
Selon lui, les investisseurs recommencent à se concentrer sur la demande, sur fond d'une économie plus vigoureuse aux Etats-Unis, et cela soutient les prix du brut sur le marché new-yorkais.
En outre, les cours du WTI bénéficiaient, comme ceux du Brent à Londres, de l'annonce par l'Arabie saoudite au cours du week-end de la cessation d'un champ pétrolier commun avec le Koweït. L'Arabie saoudite a évoqué des raisons de protection de l'environnement, mais la fermeture unilatérale des opérations est contestée par le Koweït.
Pour les analystes de Commerzbank, l'interruption de la production de ce gisement, qui est de 311.000 barils par jour, est temporaire et n'est pas liée à une volonté de stabiliser les prix du fait de la raison évoquée par l'Arabie saoudite.Les courtiers se préparaient par ailleurs aux Etats-Unis à surveiller la publication des chiffres du Département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de brut américain.
On s'attend à ce que les raffineries accélèrent petit à petit la cadence avec la fin de la période de maintenance qui se rapproche, et que les stocks de brut se mettent à baisser, a estimé M. Lary.
Ces statistiques hebdomadaires sont considérées comme un baromètre important pour jauger la demande du premier consommateur mondial d'or noir de la planète.
A l'échelle internationale, les investisseurs regardaient du côté de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avant la prochaine réunion ordinaire de ses membres le 27 novembre à Vienne dans un contexte de craintes sur l'abondance de l'offre pétrolière dans le monde et de chute des prix depuis juin.
Les membres de l'Opep, qui pompent un tiers du brut mondial, n'ont pas manifesté d'intention unanime de réduire leur production pour équilibrer le marché.
Les pays en faveur d'une réduction de la production ne sont encore qu'une faible minorité. Vendredi, la Libye a appelé à un diminution de la production de l'Opep mais n'est pas disposée à le faire elle-même, ont noté les experts de Commerzbank.
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