Le brut chute à l'ouverture à New York face aux indicateurs
Vers 13H05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin s'échangeait à 105,37 dollars, en recul de 3,87 dollars par rapport à la veille.
"Les inquiétudes pour l'économie, qui paralysent vraiment le marché, ont été renforcées par une envolée des demandes hebdomadaires d'allocations chômage" annoncée quelques minutes avant l'ouverture du marché, a constaté John Kilduff, d'Again Capital.
Les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté fortement aux Etats-Unis pendant la dernière semaine d'avril, avec 474.000 dépôts recensés, soit 10% de plus que la semaine précédente et bien plus que ce qu'attendaient les analystes (400.000).
La veille déjà, les investisseurs s'étaient inquiétés de voir la hausse de l'activité dans les services fortement ralentir et des chiffres de l'emploi privé moins élevés qu'attendu.
"On observe une situation où les entreprises semblent se retenir d'embaucher, sonnées par la spirale haussière des coûts du pétrole, de l'essence et du gazole qui continuent de monter à un niveau désastreux", a noté Phil Flynn, de PFG Best Research.
Le marché était également refroidi par la chute brutale des commandes à l'industrie en Allemagne au mois de mars.
Les cours du pétrole avaient commencé à décrocher mercredi dans la journée après une nouvelle forte augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis. Les chiffres de la demande se sont révélés médiocres dans le relevé hebdomadaire du département de l'Energie, avec une baisse de plus de 2,2% par rapport à la semaine précédente de la consommation d'essence.
Le marché pétrolier ne trouvait en outre pas de soutien du côté du dollar, dont l'affaiblissement ces derniers temps a largement participé à l'envolée des prix.
La monnaie américaine reprenait des couleurs jeudi, notamment face à l'euro, après des commentaires moins agressifs qu'attendu de la part du président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet.