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Le brut poursuit sa baisse et retombe sous les 120 dollars à Londres

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole poursuivaient leur recul jeudi en cours d'échanges européens, alors que se poursuivaient les prises de bénéfices dans un marché encore sous le coup d'un nouveau bond des stocks pétroliers aux Etats-Unis et d'indicateurs américains médiocres.

Vers 10h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 119,42 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,77 dollar par rapport à la clôture de mercredi.

C'est la première fois depuis le 19 avril que le Brent retombait sous le seuil de 120 dollars le baril.

Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance se maintenait quant à lui sous la barre des 110 dollars, lâchant 1,69 dollar à 107,55 dollars.

Les prix chutent sous la pression d'inquiétudes persistantes sur la reprise économique après les mauvais chiffres américains d'hier, et plus encore après les chiffres très décevants des stocks (pétroliers) aux Etats-Unis, soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste du courtier VTB.

Alors que le marché s'inquiète de la solidité de la demande américaine face au niveau élevé des cours du brut, les opérateurs n'ont guère été confortés par des chiffres du cabinet ADP, qui ont montré que le secteur privé aux Etats-Unis n'avait créé que 179'000 emplois en avril, soit moins qu'en mars et moins qu'attendu par les économistes.

Un signe de mauvais augure avant le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage américaine, attendu vendredi, et considéré comme une jauge de la santé économique du premier pays consommateur de brut dans le monde.

De son côté, le Département américain de l'Energie (DoE) a annoncé mercredi que les stocks de pétrole brut avaient une nouvelle fois augmenté plus que prévu aux Etats-Unis, bondissant de 3,4 millions de barils la semaine dernière, après s'être déjà envolés de 6,2 millions de barils la semaine précédente.

Cette hausse s'explique largement par la très faible progression des taux d'utilisation des raffineries, relativement bas pour cette période de l'année, à l'approche de la saison estivale marquée par d'importants déplacements en voiture, soulignait M. Kryuchenkov.

Et le rapport sur l'emploi américain vendredi va focaliser désormais l'attention. Les acteurs de marché sont d'ores et déjà préoccupés par la possibilité que les prix élevés du brut n'entament sérieusement la consommation énergétique dans le monde, ajoutait-il.

Les prix du pétrole devraient cependant continuer d'être soutenus par les tensions persistantes dans le monde arabe. La répression de la contestation par les autorités se poursuivait en Syrie, tandis qu'en Libye, le régime du colonel Kadhafi a lancé une attaque sanglante mercredi contre la ville rebelle de Misrata.

Il y a bien trop d'incertitudes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour le moment. Il faudra du temps pour que les craintes sur l'offre ne se dissipent, l'actuel recul des cours devrait donc être limité, estimait Andrey Kryuchenkov, anticipant que le Brent devrait continuer d'évoluer entre 119 et 126 dollars.



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