Le brut new-yorkais chute encore avec un bref passage sous les 80 dollars
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre perdait 1,22 dollar, à 80,56 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Vers 11H00 GMT, en cours d'échanges électroniques, il avait même chuté sous le seuil très surveillé des 80 dollars pour la première fois depuis juin 2012.
Le marché du brut se prend une nouvelle raclée ce matin, a observé Matt Smith, de Schneider Electric.
Dans le secteur de l'énergie comme ailleurs, les investisseurs étaient gagnés par une aversion de plus en plus importante au risque en raison de craintes sur la croissance mondiale.
A Wall Street la veille, l'indice vedette Dow Jones a perdu jusqu'à 460 points avant de reprendre un peu de terrain, suivi d'un net repli des Bourses européennes et asiatiques, a noté Bob Yawger, de Mizuho Securities.
En effet, si les inquiétudes sur l'économie mondiale dessinaient des perspectives de demande pétrolière peu encourageantes, sur le front de l'offre, les opérateurs ne trouvaient pas davantage de raison de se réjouir.Aux Etats-Unis, où l'explosion de la production dopée par l'essor du schiste déstabilise le marché mondial de l'énergie, on attendait jeudi un nouveau signe d'abondance des réserves.
Avant le rapport officiel du département américain à l'Énergie (DoE) sur les stocks de brut qui doit être publié jeudi vers 15H00 GMT, la fédération professionnelle API a fait part mercredi d'une très forte hausse de 10,2 millions de barils des réserves de brut américaines la semaine dernière.
Le DoE publiera son rapport hebdomadaire pour la semaine terminée le 10 octobre, avec un jour de retard sur le calendrier habituel -- généralement le mercredi -- en raison d'un jour semi-férié lundi aux États-Unis.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient progressé de 2,2 millions de barils tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient reculé de respectivement 1,4 million et 1,7 million de barils.
Une hausse des stocks de brut est généralement mal accueillie par le marché car elle est interprétée comme un signe de faiblesse de la demande énergétique des États-Unis, premier consommateur d'or noir de la planète.