Le pétrole rebondit légèrement à New York dans un marché prudent
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre a grignoté 5 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 85,82 dollars. Dans les échanges asiatiques, le WTI était tombé jusqu'à 83,59 dollars, un minimum depuis le 3 juillet 2012.
Cette stabilité des cours est le signe que les investisseurs ne veulent pas trop se mouiller avant le week-end, dans un contexte d'aversion au risque élevée, comme on a pu le voir à Wall Street (jeudi) ou sur les Bourses européennes, a commenté Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
Les échanges continuent toutefois d'être dictés par le mariage malheureux entre de mauvaises perspectives de demande en brut et une hausse de l'offre, selon Matt Smith de Schneider Electric.
Cette combinaison de facteurs baissiers a fait dégringoler les cours du brut ces derniers mois (-23% pour le Brent et -20% pour le WTI depuis la mi-juin).
La progression de la demande de brut dans le monde est de fait bien moins rapide que prévu, notamment à cause des problèmes économiques de la zone euro et du ralentissement de la croissance chinoise.Face à la perspective d'une demande molle, aucun problème majeur d'interruption des approvisionnements de brut n'est à déplorer. Et l'Arabie saoudite, chef de file du cartel, a récemment réduit les prix qu'elle consent à ses clients asiatiques, ce qui a été interprété comme une volonté de protéger ses parts de marché plutôt que le niveau des prix.
Le climat économique chaotique de par le monde et des signes laissant penser que l'Opep (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr) ne va pas tenter d'intervenir en réduisant sa production malgré une hausse de la production de la Libye, créent un exode massif, a estimé Phil Flynn, de Price Futures Group.
Le cartel, dont le plafond de production se situe à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011, tiendra sa prochaine réunion à Vienne le 27 novembre.