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Le pétrole se maintient en baisse, après un plus bas en près de 4 ans à Londres

prix-du-petrole LondresLondres: Les cours du pétrole se maintenaient en recul vendredi en fin d'échanges européens, après avoir plongé à des niveaux inconnus depuis 2010 à Londres, pénalisés par l'abondance de l'offre dans un contexte d'aversion croissante au risque.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 89,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 20 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges asiatiques, le Brent a flanché jusqu'à 88,11 dollars, son plus bas niveau en séance depuis le 1er décembre 2010.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 9 cents, à 85,68 dollars. Dans les échanges asiatiques, le WTI a atteint 83,59 dollars, un minimum depuis le 3 juillet 2012.

Le marché du pétrole commence petit à petit à paniquer (...). La chute des prix est sans aucun doute devenue plus spéculative récemment, la détérioration des perspectives économiques mondiales, la montée de l'aversion au risque et d'amples approvisionnements motivant de plus en plus d'opérateurs de marché à parier sur une baisse des cours, expliquaient les analystes de Commerzbank.

L'ensemble de ces facteurs baissiers a fait dégringoler les cours du brut ces derniers mois (-23% pour le Brent et -20% pour le WTI depuis la mi-juin).

Malgré l'abondance de l'offre, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui pompe un tiers du brut mondial, n'a pour l'instant pas montré de volonté claire de réduire sa production.

L'Arabie saoudite, qui a concrètement la mainmise sur les décisions de l'Opep, semble s'accommoder du niveau actuel des prix. Les autorités à Riyad ont certainement conscience que des prix bas sont un facteur favorable pour la croissance mondiale et donc, à terme, pour les investissements étrangers dont le pays a besoin, expliquait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

Le chef de file de l'Opep a récemment abaissé ses prix pour ses clients asiatiques, ce qui a été interprété comme une volonté de conserver ses parts de marché plutôt que le niveau des prix sur le marché.

L'Iran a fait de même jeudi, rapportaient les experts de Commerzbank, qui y voient une guerre des prix sur le marché asiatique (quasiment le seul marché où la demande d'or noir progresse significativement).

Le prochain sommet de l'Opep est prévu pour le 27 novembre (à Vienne) et jusque-là, le marché va suivre de près comment le cartel va gérer l'actuelle chute des prix et sa conséquence sur les revenus des pays membres, indiquait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.

Selon M. Dembik, même si l'Opep décidait demain de revoir drastiquement à la baisse sa production, il faudrait au moins plusieurs mois pour que le surplus d'offre sur le marché se résorbe.

On peut donc anticiper une période prolongée de prix du pétrole bas, ce qui est une excellente nouvelle pour les économies développées en panne de croissance et qui sont très dépendantes de l'approvisionnement énergétique auprès des pays producteurs de pétrole, soulignait-il.




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