Le pétrole approfondit sa chute, nouveau plus bas depuis juin 2012 à Londres
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 90,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres - un nouveau plus bas depuis le 25 juin 2012 -, en baisse de 1,08 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,23 dollar, à 86,08 dollars - un nouveau plus bas depuis le 18 avril 2013.
Les prix du brut avaient tenté de se reprendre jeudi pendant les échanges asiatiques suite à un accès de faiblesse du dollar - qui a été plombé par la publication des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Mais ils sont rapidement repartis en baisse, toujours pénalisés par l'abondance de l'offre et la faiblesse de la demande. Ces facteurs baissiers les ont déjà fait chuter d'environ 20% depuis la mi-juin.
De plus, le dollar se reprenait jeudi en fin d'échanges européens, notamment grâce à un recul inattendu des inscriptions hebdomadaires au chômage, pesant de nouveau sur les matières premières libellées dans la monnaie américaine (en les rendant plus coûteuses pour les investisseurs munis d'autres devises).Tant que le surplus de production subsiste, le repli du prix du baril a toutes les chances de se poursuivre à court et à moyen terme en direction de notre objectif à 85 dollars, qui constitue une zone de danger certaine pour les économies de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), jugeait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Mais tout porte à croire qu'aucune modification des objectifs de production n'interviendra avant la réunion de l'Opep prévue le 27 novembre prochain à Vienne, estimait-il.
Jusqu'ici, le chef de file du cartel, l'Arabie saoudite, semble réticent à réduire son offre, préférant baisser ses prix en Asie pour capter plus de parts de marché, signalait Kash Kamal, analyste du courtier Sucden.
Dans le passé, l'Arabie saoudite réduisait sa production quand l'offre était élevée et augmentait sa production lors d'interruptions d'offre pour équilibrer le marché, jouant en quelque sorte un rôle de banque centrale, rappelait cet analyste.