Le pétrole n'arrive pas à profiter du dollar plus faible pour rebondir
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 91,15 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 23 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1 cent, à 87,30 dollars.
Les prix du pétrole avaient timidement rebondi au cours des échanges asiatiques grâce à un dollar considérablement plus faible après la publication des minutes de la dernière réunion de la Fed (Réserve fédérale américaine), expliquaient les économistes de Commerzbank.
Le compte-rendu de la dernière réunion de Fed a tempéré les espoirs des investisseurs sur une hausse des taux américains. Le dollar est donc redescendu de ses sommets, ce qui a soulagé les matières premières libellées dans la monnaie américaine en les rendant moins onéreuses pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais un dollar plus faible n'est pas suffisant à lui seul pour faire durablement rebondir les cours du brut, expliquait-on chez Commerzbank.Les prix du pétrole, qui ont perdu environ 20% depuis la mi-juin, restaient ainsi sous pression de l'abondance de l'offre dans un contexte de demande faible. Mercredi, ils sont tombés à de nouveaux plus bas depuis juin 2012 à Londres et avril 2013 à New York.
Tant que le surplus de production subsiste, le repli du prix du baril a toutes les chances de se poursuivre à court et à moyen terme en direction de notre objectif à 85 dollars, qui constitue une zone de danger certaine pour les économies de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), jugeait ainsi Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Mais tout porte à croire qu'aucune modification des objectifs de production n'interviendra avant la réunion de l'Opep prévue le 27 novembre prochain à Vienne, estimait-il.
Jusqu'ici, le chef de file du cartel, l'Arabie Saoudite, semble réticent à réduire son offre, préférant baisser ses prix en Asie pour capter plus de parts de marché, signalait Kash Kamal, analyste du courtier Sucden.
Dans le passé, l'Arabie Saoudite réduisait sa production quand l'offre était élevée et augmentait sa production lors d'interruptions d'offre pour équilibrer le marché, jouant en quelque sorte un rôle de banque centrale, rappelait cet analyste.