Le pétrole se replie encore à New York, à son plus bas depuis 2013
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre a reculé de 1,54 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 87,31 dollars.
Cette nouvelle baisse est directement imputable au rapport du Département américain de l'Energie diffusé mercredi qui a montré non seulement une hausse très forte des réserves de brut, mais aussi une nette progression des importations, a souligné Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Les réserves de brut ont en effet augmenté de 5 millions de barils lors de la semaine achevée le 3 octobre, alors que les experts tablaient, en moyenne, sur une augmentation de 1,9 million de barils.
Les importations de brut ont parallèlement augmenté de près de 6% sur une semaine.
Avec la continuation de la période de maintenance des raffineries tout au long du mois d'octobre, on s'attend à ce que les réserves de brut grossissent encore au cours des prochaines semaines, a souligné Andy Lipow. Mais cette nouvelle n'est que la dernière information en date parmi une série de facteurs baissiers pour les cours du pétrole à l'oeuvre depuis plusieurs semaines, a ajouté le spécialiste.
L'offre de brut ne cesse en effet de croître sur le marché mondial, dopée notamment par la reprise rapide de la production en Libye et de la croissance très forte de l'exploitation des ressources non conventionnelles d'hydrocarbures aux Etats-Unis.
Dans le même temps, les perspectives pour la demande ne sont pas au beau fixe à en croire la multiplication des signaux inquiétants sur l'économie mondiale. L'abaissement mardi par le Fonds monétaire international de ses perspectives de croissance dans le monde pour 2014 et 2015 a, à cet égard, particulièrement refroidi les acteurs du marché.