Le pétrole rebondit, achats à bon compte après une forte chute la semaine dernière
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 92,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 61 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 46 cents, à 90,20 dollars.
Les cours du brut se reprenaient, les investisseurs profitant de l'opportunité d'acheter (du pétrole) à des prix moins élevés, expliquait Kash Kamal, analyste chez le courtier Sucden.
Cependant, les prix restent résistants à une hausse significative et nous pourrions voir une pression baissière prévaloir à court terme, prévenait-il.
Ce léger rebond des cours du pétrole intervenait juste après une semaine de forte chute, qui a vu le Brent toucher un plus bas depuis fin juin 2012 (à 91,48 dollars le baril) et le WTI un minimum depuis avril 2013 (à 88,18 dollars le baril).Ainsi, le Brent a enregistré (la semaine dernière) son plus important pourcentage de chute hebdomadaire en 18 mois, soulignaient les économistes de Commerzbank.
Depuis leur dernier pic mi-juin, le Brent et le WTI ont fortement chuté (d'environ 20% et 16% respectivement) en raison d'une conjonction de facteurs, dont la hausse du dollar, l'abondance de l'offre et la faiblesse de la demande.
Selon Commerzbank, les prix du pétrole devraient continuer de rester sous pression jusqu'à ce que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) prenne des mesures pour réduire l'offre.
Mais pour l'instant, l'Arabie Saoudite, qui joue habituellement le rôle de banque centrale du pétrole pour équilibrer l'offre du cartel sur le marché, semble plus préoccupée par ses parts de marché que par le niveau des prix, puisqu'elle a abaissé la semaine dernière ses tarifs appliqués à ses clients asiatiques.
L'Arabie Saoudite a baissé son prix officiel de vente pour le troisième mois consécutif et il y a clairement une bataille en cours pour les parts de marché en Asie, pointait David Hufton, expert chez le courtier PVM.
L'Asie est le principal marché où la demande pétrolière progresse.
L'Opep tient sa prochaine réunion ordinaire à Vienne le 27 novembre. Lors de leur dernière réunion en juin, les membres du cartel ont décidé de maintenir leur plafond de production à 30 millions de barils par jour, niveau auquel il est fixé depuis fin 2011.