Le pétrole new-yorkais à son plus bas niveau depuis 17 mois
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre a perdu 1,27 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 89,74 dollars.
Les bons chiffres sur le marché du travail américain, généralement considérés comme un signe de bon augure pour l'utilisation de pétrole dans le pays, premier consommateur mondial de brut, n'ont pas suffi à rasséréner le marché.
Le département américain du Travail a pourtant annoncé que le taux de chômage avait reculé de manière inattendue en septembre à 5,9%, son plus bas niveau en six ans, et que les créations d'emplois avaient bondi.
Mais pour l'instant, la situation d'abondance sur le marché mondial, voire de surabondance, est surtout ce qui dicte la direction des cours, a estimé Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
La production ne cesse en effet de grimper aux Etats-Unis grâce aux nouvelles techniques d'extraction et d'exploitation du pétrole de schiste, mais aussi en Russie, en Libye ou même au Kurdistan.Et l'annonce cette semaine d'une révision officielle à la baisse des prix que l'Arabie Saoudite pratique envers ses clients asiatiques, a été interprétée comme le signe de la volonté de ce pays, producteur majeur de brut, de préserver sa part de marché plutôt que le niveau des prix.
Les cours du pétrole sont parallèlement fortement pénalisés par la vigueur du dollar qui, en forte hausse depuis plusieurs semaines, a connu un nouveau coup de fouet vendredi juste après la diffusion du rapport sur l'emploi américain.
Il a notamment atteint un nouveau plus haut en un peu plus de deux ans face à l'euro (à 1,2501 dollar pour un euro) et restait proche de ses plus hauts en six ans face au yen.
Or, un billet vert plus vigoureux rend plus chers pour les acheteurs munis d'autres devises, et donc moins attractifs pour eux, les achats de matières premières comme le brut qui sont libellées en dollar.