Le pétrole ouvre en baisse à New York, miné par la force du dollar
Vers 13H20 GMT (15H00 à Paris), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre perdait 44 cents, à 90,57 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les données américaines sur le marché du travail sont bonnes et devraient normalement profiter aux prix du WTI mais elles ne suffisent pas aujourd'hui à modifier les données fondamentales qui planent sur le marché du pétrole, à savoir la hausse du dollar et l'annonce par l'Arabie saoudite d'un abaissement de ses prix, a souligné Bart Melek de TD Securities.
Le département américain du Travail a en effet annoncé que le taux de chômage avait reculé de manière inattendue en septembre à 5,9%, son plus bas niveau en six ans, et que les créations d'emplois avaient bondi. De telles données sont généralement considérées comme un bon signe pour l'utilisation de pétrole dans le pays, premier consommateur mondial de brut, les personnes qui travaillent utilisant davantage leur voiture.
Mais cette nouvelle a aussi revigoré la monnaie américaine, qui a grimpé, juste après la diffusion du rapport du département du Travail, à son plus haut niveau depuis juin 2010 face à un panier composé des principales devises mondiales.
Or, un billet vert plus vigoureux rend plus chers pour les acheteurs munis d'autres devises, et donc moins attractifs pour eux, les achats de matières premières comme le brut qui sont libellées en dollar.Le marché restait aussi affecté par les informations selon lesquelles l'Arabie saoudite, principal membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), réduisait sa cible de prix sur le baril, signe qu'ils veulent conserver leur part de marché, a souligné Bart Melek. Cela ne joue pas en faveur d'une hausse des cours.