Le brut remonte prudemment, avant les stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 122,74 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 29 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grignotait 1 cent à 111,07 dollars.
Les cours du baril se stabilisaient après avoir dégringolé de quelque 2,50 dollars mardi, à Londres comme à New-York, victimes de prises de bénéfices, sur fond d'inquiétudes persistantes quant à la robustesse de la demande pétrolière des Etats-Unis, premier consommateur mondial, face au niveau élevé des prix.
"Les prix ont fortement baissé hier (mardi), pâtissant des craintes sur un ralentissement dans la reprise économique américaine et des signes montrant que les stocks de brut aux Etats-Unis continuent de grimper", relevait Peter Bassett, de Westhouse Securities.
Ainsi, les estimations dévoilées mardi soir par la fédération professionnelle américaine API (American Petroleum Institute) font état d'un bond de 3,2 millions de barils des réserves de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.
Les chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE), qui publie mercredi son rapport hebdomadaire, seront donc particulièrement surveillés.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait annoncer une hausse de 2 millions de barils des stocks de brut, ainsi que des augmentations de 100.000 barils des stocks d'essence et de 400'000 barils des réserves de produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage).
Par ailleurs, les chiffres de l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis, attendus mercredi à 12H15 GMT, "pourraient potentiellement faire bouger le marché, donnant une première indication avant le rapport sur l'emploi et le chômage vendredi", ajoutait Filip Petersson, analyste de la banque SEB.
Cependant, "le baril de Brent ne devrait pas se replier de façon trop sensible sous les 120 dollars, car le déficit de brut léger en soufre devrait se faire sentir de plus en plus sur le marché à mesure que les raffineurs accroissent leur production à l'orée de la saison estivale des voyages en voiture", estimait-il.