Le pétrole tente de se stabiliser en attendant l'emploi américain
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 93,26 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 16 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 6 cents, à 90,95 dollars.
Vendredi, les marchés se focalisent sur la présentation du rapport américain sur l'emploi et le chômage pour évaluer les conditions du marché de l'emploi aux États-Unis, indiquait Myrto Sokou, analyste chez le courtier Sucden.
Les investisseurs surveillent avec attention la santé de l'économie américaine, les États-Unis étant le premier consommateur mondial de brut.
Le marché pétrolier reprenait ainsi son souffle au lendemain d'une très forte chute provoquée par la perception d'un déséquilibre entre offre abondante et demande tiède au niveau mondial.Malgré des crises géopolitiques non résolues en Russie, en Irak et en Syrie, le Brent a fortement chuté ces deux derniers mois, la combinaison d'une forte croissance de la production pétrolière nord-américaine, d'une faible croissance de la demande mondiale et de moindres perturbations des approvisionnements de l'Opep (Organisations des pays exportateurs de pétrole) ayant conduit à une augmentation des stocks, résumaient les analystes de Goldman Sachs.
Le Brent a ainsi perdu 16% au cours du troisième trimestre, s'installant sous les 100 dollars le baril depuis le 9 septembre et tombant jeudi à son plus bas niveau depuis fin juin 2012 (à 91,55 dollars le baril).
Le WTI a quant à lui perdu 14% au troisième trimestre et est passé jeudi sous la barre des 90 dollars pour la première fois depuis avril 2013.
Dans ce contexte, les investisseurs vont continuer de scruter les actions et les déclarations des membres de l'Opep sur une éventuelle réduction de leur production jusqu'à leur prochaine réunion en novembre, estimait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Le cartel, qui pompe environ un tiers du brut mondial, doit se réunir le 27 novembre à Vienne pour sa 166ème réunion ordinaire.
Lors de sa précédente réunion en juin, l'Opep a décidé de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour, niveau auquel il est fixé depuis fin 2011.