Le pétrole rebondit à New York après être tombé au plus bas en 17 mois
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre a gagné 28 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 91,01 dollars. Il était tombé en cours de séance jusqu'à 88,18 dollars.
Le cours du brut américain s'est redressé après s'être approché du seuil des 88 dollars, un niveau de résistance important selon Phil Flynn de Price Futures Group, et dans le sillage de la remontée des indices sur le marché des actions à Wall Street.
Mais à l'instar du net repli des prix du diesel et de l'essence, l'ensemble du complexe pétrolier reste sous la pression de la peur d'un ralentissement général de la croissance mondiale, a souligné l'analyste indépendant Andy Lipow.
Les dernières statistiques économiques en provenance d'Asie, d'Europe et des Etats-Unis se sont en effet révélées plutôt négatives et les investisseurs redoutent une demande énergétique plus faible.
Des propos de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, confortait ce sentiment: dans un discours à Washington, elle a assuré craindre une longue période de croissance économique médiocre sur le globe et a laissé entendre que son institution pourrait revoir à la baisse ses prévisions économiques.Dans le même temps, l'offre de brut sur le marché mondial reste très abondante.
La production ne cesse de grimper aux Etats-Unis grâce aux nouvelles techniques d'extraction et d'exploitation du pétrole de schiste. Elle devrait atteindre 9,5 millions de barils par jour en 2015 - un maximum depuis 1970 - ce qui réduit les besoins d'importation, provoquant notamment la redirection du pétrole d'Afrique de l'Ouest vers le marché européen, qui est déjà bien approvisionné.
En Russie, la production aurait atteint son plus haut niveau en huit mois et on s'attend à ce que le Kurdistan produise plus d'un million de barils par jour d'ici la fin de l'année prochaine, a indiqué Matt Smith de Schneider Electric.
Et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui pompe environ un tiers du brut mondial, ne donne pour l'instant pas de signes d'une intention de réduire sa production, a relevé Phil Flynn. Au contraire, son membre principal, l'Arabie saoudite, semble vouloir conserver sa place de numéro un en proposant un prix réduit à la Chine, a-t-il expliqué.