Le pétrole se maintient en baisse, pénalisé par l'abondance de l'offre
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 92,37 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,79 dollar par rapport à la clôture de mercredi. Vers 09H40 GMT, le Brent a glissé jusqu'à 91,55 dollars le baril, au plus bas depuis le 28 juin 2012.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 68 cents, à 90,05 dollars. Vers 09H45 GMT, le WTI a chuté jusqu'à 88,18 dollars le baril, son plus bas niveau en séance depuis le 23 avril 2013.
Les prix du pétrole ont souffert une chute libre (jeudi), le WTI ayant même perdu 2,5% à un moment, signalait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le boom énergétique aux États-Unis provoque une offre record, les États-Unis prévoyant de produire en 2015 le plus important volume de brut depuis 1970, indiquait-il.
La forte hausse de la production américaine -- prévue pour atteindre 9,5 millions de barils par jour en 2015, ce qui serait en effet un maximum depuis 1970 -- réduit les besoins d'importation, provoquant notamment la redirection du pétrole d'Afrique de l'Ouest vers le marché européen, qui est déjà bien approvisionné.Le reste de l'offre mondiale augmente aussi, avec l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne s'engageant pas pour l'instant à réduire sa production et la Libye pompant à presque pleine capacité tandis que les prévisions de hausse de la demande mondiale sont revues à la baisse, ajoutait Jasper Lawler.
Nous ne prévoyons pas que les prix se stabilisent jusqu'à ce que (...) l'Opep revienne à des baisses de production coordonnées, jugeaient de leur côté les experts de Commerzbank.
Le cartel, qui pompe environ un tiers du brut mondial, doit se réunir le 27 novembre à Vienne pour sa 166ème réunion ordinaire.
Lors de sa précédente réunion en juin, l'Opep a décidé de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour, niveau auquel il est fixé depuis fin 2011.
Mais depuis, les prix du pétrole ont perdu environ 20% à Londres et 18% à New York. Et le Brent s'est installé depuis le 9 septembre sous la barre des 100 dollars, niveau jugé idéal par la plupart des membres de l'Opep.