Le pétrole new-yorkais sous 90 dollars pour la première fois en 17 mois
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre perdait 1,05 dollar, à 89,68 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance reculait de 1,58 dollar à 92,58 dollars, après avoir glissé plus tôt dans la séance jusqu'à 91,55 dollars le baril, au plus bas depuis le 28 juin 2012.
Les prix du brut, qui étaient déjà assiégés de toutes parts par des indicateurs moroses, ont été mis à terre par les prix bradés proposés par l'Arabie saoudite, a estimé Phil Flynn de Price Futures Group.
Les dernières statistiques économiques en provenance d'Asie, d'Europe et des Etats-Unis se sont en effet révélés plutôt négatives. Les Bourses mondiales sont en forte baisse, à commencer par le Japon, où l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a plongé de 2,61% jeudi, a souligné Phil Flynn. Face à ces perspectives de croissance ternes, les investisseurs s'inquiètent vraiment d'un ralentissement de la demande énergétique.
Dans le même temps, l'offre de brut sur le marché mondial reste très abondante. La production ne cesse de grimper aux Etats-Unis grâce aux nouvelles techniques d'extraction et d'exploitation du pétrole de schiste.
En Russie, la production aurait atteint son plus haut niveau en huit mois et on s'attend à ce que le Kurdistan produise plus d'un million de barils par jour d'ici la fin de l'année prochaine, a indiqué Matt Smith de Schneider Electric.
Et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui pompe environ un tiers du brut mondial, ne donne pour l'instant pas de signes d'une intention de réduire sa production, a relevé Phil Flynn. Au contraire, son membre principal, l'Arabie saoudite, semble vouloir conserver sa place de numéro un en proposant un prix réduit à la Chine, a-t-il expliqué.