Le pétrole ne parvient pas à rebondir à New York malgré la baisse des stocks
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre a perdu 51 cents, à 90,73 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Pour la deuxième séance de suite, le marché du brut tente de gagner du terrain avant de changer de direction et de s'effondrer en fin de journée, a observé Gene McGillian, de Tradition Energy.
Les prix du brut ne semblent toujours pas avoir trouvé leur plancher, a-t-il estimé malgré une très nette chute des prix du WTI, mais aussi du Brent de Londres, depuis la mi-juin.
Le pétrole coté à New York avait déjà enregistré mardi sa pire séance depuis 22 mois, tandis que le Brent avait plongé à un minimum depuis fin juin 2012.
A Londres comme à New York les prix avaient succombé au renforcement constant du billet vert, à des ajustements de portefeuilles en fin de trimestre et à des craintes liées à l'abondance de l'offre.Et la pression exercée par la vigueur du dollar, combinée aux inquiétudes liées aux économies européenne et asiatique -- surtout chinoise -- sont revenues sur le devant de la scène en deuxième partie de séance, a observé Gene McGillian.
Un billet vert élevé rend plus onéreux les achats de brut libellés dans cette monnaie, pour les acheteurs munis d'autres devises, et tend à décourager les investisseurs et peser sur les prix de l'or noir.
Dans la matinée, les prix du WTI avaient cependant nettement rebondi, effleurant le seuil des 93 dollars à New York, dans le sillage de chiffres sur les stocks de brut jugés encourageants pour la demande.
Les réserves de brut ont baissé de 1,4 million de barils lors de la semaine achevée le 26 septembre selon le rapport publié mercredi par le département américain à l'énergie (DoE), alors que les experts tablaient en moyenne sur une augmentation de 900.000 barils.
Ces stocks, qui avaient déjà plongé, contre toute attente, de 4,3 millions de barils au cours de la semaine précédente, sont en baisse de 2,0% par rapport à la même période l'an dernier.
Une baisse des stocks de brut est généralement bien reçue par le marché, qui y voit un signe de vigueur de la demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, quant à elles, chuté de 2,9 millions barils, soit nettement plus qu'attendu par les analystes (-200.000 barils).
Les stocks d'essence ont de leur côté reculé de 1,8 million de barils, un chiffre plus de deux fois supérieur aux attentes des experts (-800.000).