Le pétrole rebondit un peu avant le rapport sur les stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 95,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 35 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 52 cents, à 91,68 dollars.
Les cours du brut étaient soutenus par des achats à bon compte après leur nette chute de la veille -- le WTI avait perdu plus de 3 dollars à la clôture tandis que le Brent avait marqué en séance un minimum depuis fin juin 2012 (à 94,24 dollars).
Cette dégringolade est attribuable aux inquiétudes sur l'abondance de l'offre et (au) renforcement du dollar, expliquaient les experts de Deutsche Bank.
La renforcement de la devise américaine, qui évolue à ses plus hauts niveaux en deux ans face à l'euro et en six ans face au yen, pèse sur les matières premières libellées en dollars, en les rendant plus coûteuses pour les investisseurs munis d'autres monnaies.L'abondance de l'offre, notamment en provenance de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a également pesé sur les cours du baril.
Les prix devraient continuer à chuter tant que l'Opep continue de donner l'impression qu'elle ne compte rien faire pour combattre l'abondance de l'offre ou la baisse des cours, prévenaient les experts de Commerzbank.
Le cartel, qui pompe environ un tiers du brut mondial, doit se réunir le 27 novembre à Vienne pour sa 166ème réunion ordinaire.
L'Opep doit réduire sa production pour rééquilibrer les marchés pétroliers, jugeaient les analystes de Morgan Stanley.
Lors de sa précédente réunion en juin, l'Opep a décidé de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour, niveau auquel il est fixé depuis fin 2011.
Mais depuis, les prix du pétrole ont perdu environ 18% à Londres et 15% à New York. Surtout, le Brent s'est installé depuis le 9 septembre sous la barre des 100 dollars, niveau jugé idéal par la plupart des membres de l'Opep.
Les opérateurs attendaient mercredi la publication par le département américain à l'Énergie (DoE) de son rapport hebdomadaire sur le niveau des stocks pétroliers américains pour la semaine terminée le 26 septembre.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les réserves de brut auraient légèrement progressé, de 900.000 barils, tandis que les stocks d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) se seraient un peu contractés, de respectivement 800.000 barils et 200.000 barils.