Le pétrole dégringole de plus de trois dollars à New York
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre a chuté de 3,41 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 91,16 dollars.
Le marché est mis sous pression par un cocktail bien corsé de facteurs de nature à tirer vers le bas les cours du brut, a estimé Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
En premier lieu, selon lui, la vigueur de la monnaie américaine: la valeur du dollar face à un panier composé des principales devises mondiales est monté mardi à son plus haut niveau depuis juillet 2010. Or un renforcement du billet vert rend plus cher l'achat de barils de brut libellés en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les courtiers misent aussi sur l'annonce mercredi par le département américain de l'Energie (DoE) d'une hausse des réserves de brut aux Etats-Unis, généralement considérée comme un signe de moindre demande et/ou d'une offre accrue.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow JOnes Newswire, ces stocks auraient grimpé de 900.000 barils la semaine dernière. Le sentiment d'une offre abondante sur le marché mondial était de plus renforcé mardi par des informations sur le fait que la production de l'Opep (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole) est à un très haut niveau en raison de la hausse de l'extraction en Libye et en Arabie saoudite, a indiqué John Kilduff d'Again Capital.
Des éléments techniques sont aussi à l'oeuvre dans le net repli des cours du brut mardi avec notamment l'expiration des contrats sur l'essence. Les cours des produits raffinés sont descendus tellement bas que cela a un impact sur les cours de pétrole brut, a noté le spécialiste.
Le fait que le baril de WTI, à l'instar du Brent coté à Londres, termine le trimestre en enregistrant son plus fort repli sur trois mois depuis deux ans n'incite pas non plus les investisseurs à parier massivement sur une hausse prochaine des cours, a relevé Robert Yawger.