Le pétrole chute très fortement, pénalisé par le dollar
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 94,75 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,45 dollars par rapport à la clôture de lundi. Vers 15h45 GMT, le Brent a chuté jusqu'à 94,24 dollars, son plus bas niveau depuis le 29 juin 2012.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 3,02 dollars, à 91,55 dollars.
Les prix du pétrole ont souffert du renforcement du dollar américain, expliquait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le billet vert a atteint son plus haut niveau depuis deux ans face à l'euro mardi ainsi qu'un nouveau maximum en six ans face au yen.
Le renforcement du dollar rend les matières premières libellées dans la monnaie américaine plus onéreuses, et donc moins attractives, pour les investisseurs munis d'autres devises.Les opérateurs du marché pétrolier digéraient aussi mardi l'annonce d'une stabilisation de la production manufacturière chinoise en septembre, confirmant des craintes d'essoufflement de l'activité dans la deuxième économie mondiale.
L'indice PMI des directeurs d'achat calculé par la banque HSBC s'est établi pour septembre à 50,2, exactement au même niveau qu'en août, chez le deuxième consommateur de brut de la planète. C'est une forte révision en baisse par rapport à l'indice provisoire de 50,5 dévoilé le 23 septembre par HSBC.
Du côté de l'offre, les cours du brut restaient pénalisés par des approvisionnements abondants sur le marché, un facteur qui pèse depuis des semaines sur le pétrole.
Enfin, les opérateurs procédaient à des ajustements de leur portefeuille en ce dernier jour du troisième trimestre.
Mercredi, les opérateurs scruteront le rapport hebdomadaire sur les stocks de brut américains, qui sera publié mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE).
Le DoE avait fait part la semaine dernière d'un plongeon inattendu des stocks de plus de 4 millions de barils et d'un recul des importations à leur plus bas niveau depuis la mi-mai.