Le pétrole débute avec prudence à New York une semaine chargée
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre perdait 60 cents, à 92,94 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché énergétique commence la semaine sans enthousiasme, avant une semaine très riche en statistiques économiques, a souligné Matt Smith, de Schneider Electric.
Si les chiffres s'avèrent meilleurs qu'attendu, il sera intéressant de suivre la réaction du marché du WTI, dont les prix pourraient être stimulés par de bonnes perspectives économiques aux Etats-Unis, mais aussi pénalisés par un dollar plus fort, a-t-il expliqué.
En effet, un billet vert plus vigoureux rend moins intéressants, et moins attractifs, les achats de matières premières, comme le brut, libellées en dollars pour les acheteurs munis d'autres devises.
Les Etats-Unis sont les premiers consommateurs de brut de la planète.Outre les chiffres mensuels très attendus sur l'emploi américain et le taux du chômage vendredi, les opérateurs surveilleront notamment aux Etats-Unis des chiffres sur les revenus des ménages et des dépenses de consommation lundi, un indice PMI de Chicago pour septembre mardi, l'indice ISM manufacturier, les ventes de voitures et l'emploi salarié privé mercredi, et un indice d'activité non-manufacturière (ISM) vendredi.
Jeudi, ils jetteront aussi un coup d'oeil vers la zone euro, pour suivre une décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
La fin du troisième trimestre mardi soir annonçait par ailleurs une séance volatile ce jour-là, les investisseurs ayant tendance à réajuster le contenu de leurs portefeuilles avant cette importante étape calendaire.
L'abondance de l'offre en brut continuait à peser sur les prix des deux côtés de l'Atlantique.
Ainsi, en Libye, le pays produisait moins de 200.000 barils par jour au printemps, le volume de production a récemment grimpé jusqu'à 900.000 barils par jour, ont rappelé les experts de Commerzbank.
Malgré le chaos politique et sécuritaire qui règne en Libye, la production pétrolière a en effet réussi à se redresser ces dernières semaines, après avoir été très perturbée pendant un an (entre juillet 2013 et juillet 2014).
Le pétrole libyen alimente le marché européen, qui souffre déjà d'une abondance d'offre car il reçoit de plus en plus de pétrole de l'Afrique de l'Ouest - qui trouve de moins en moins de débouchés aux États-Unis, où la production nationale ne cesse d'augmenter.