Le pétrole ouvre en légère hausse, aidé par la croissance américaine
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre gagnait 24 cents, à 92,77 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
La révision en hausse du Produit intérieur brut américain jusqu'à 4,6% au trimestre précédent est une donnée encourageante pour l'économie des Etats-Unis, a relevé Matt Smith, de Schneider Electric.
Comme s'y attendaient les analystes, la croissance de l'économie des Etats-Unis a en effet été revue en hausse au deuxième trimestre, selon une troisième estimation du département du Commerce publiée vendredi, confirmant son net rebond après la contraction de l'hiver.
Il avait alors reculé de 2,1% au premier trimestre, accusant la plus forte contraction en cinq ans pour la première économie mondiale.
Or, une économie américaine vigoureuse laisse anticiper de bonnes perspectives de demande en brut au sein du premier consommateur d'or noir de la planète.En revanche, cela donne de la force au dollar, ce qui limitait la hausse des prix, a-t-il aussi noté.
En effet, un billet vert élevé rend plus cher les achats de matières premières libellées dans cette devise pour les acheteurs munis d'autres monnaies.
En outre, le WTI reste aidé par la forte baisse des réserves aux Etats-Unis cette semaine, révélée mercredi par le Département américain de l'Energie (DoE), a souligné John Kilduff, de Again Capital.
Les vives tensions géopolitiques au Moyen-Orient, après de nouvelles frappes américaines et de ses alliés arabes, sur des positions des jihadistes en Syrie, notamment sur des raffineries, continuaient aussi à apporter du soutien.
Des militants islamistes ont ainsi indiqué vendredi que le pompage dans les six champs pétroliers contrôlés par le groupe État islamique (EI) à Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, a été stoppé par peur des frappes américaines.
Mais l'abondance de l'offre mondiale n'apparaissait pas remise en cause, loin de là.
En Libye notamment, le pays produit maintenant 925.000 barils de brut par jour, soit un demi million de barils de plus par jour qu'en juillet, ont rapporté les expert de Commerzbank.
Malgré le chaos politique et sécuritaire dans lequel est toujours plongée la Libye, la production pétrolière a réussi à s'y redresser après un an de très fortes perturbations (entre juillet 2013 et juillet 2014).
Du côté de la demande, l'Europe restait au coeur des préoccupations. Un nouvel indicateur est venu alimenter ces craintes vendredi, avec le premier recul en 20 mois de la confiance des consommateurs allemands.