Le pétrole se stabilise au terme d'une semaine agitée
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 97,01 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1 cent par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 20 cents, à 92,73 dollars.
Il y a clairement un manque d'élan pour alimenter une reprise des prix du pétrole, remarquaient les analystes de Commerzbank.
Les cours du brut sont pénalisés par une série de facteurs baissiers depuis plusieurs semaines déjà et ont perdu plus de 15% depuis la mi-juin. Le Brent a notamment atteint mercredi un nouveau plus bas depuis juillet 2012 (à 95,60 dollars).
Ces facteurs baissiers sont principalement l'abondance de l'offre, la tiédeur de la demande et la force du dollar (qui rend les matières premières libellées dans la monnaie américaine plus onéreuses pour les investisseurs munis d'autres devises).Du côté de l'offre, la Libye produit maintenant 925.000 barils de brut par jour, soit un demi million de barils de plus par jour qu'en juillet, rapportaient les expert de Commerzbank.
Malgré le chaos politique et sécuritaire dans lequel est toujours plongée la Libye, la production pétrolière a réussi à s'y redresser après un an de très fortes perturbations (entre juillet 2013 et juillet 2014).
Du côté de la demande, l'Europe continue d'inquiéter. Un nouvel indicateur est venu alimenter ces craintes vendredi, avec le premier recul en 20 mois de la confiance des consommateurs allemands.
De plus le renforcement du dollar (évoluant à des plus haut depuis 2 ans face à l'euro et depuis 6 ans face au yen, ndlr) a alimenté la baisse des prix du Brent en décourageant la demande pour les matières premières libellées en dollars, ajoutait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Avec des fondamentaux et des éléments techniques aussi baissiers, les craintes d'une perturbation de l'offre due aux conflits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ont un effet haussier minimal, expliquait-il.