Pétrole: le brut sans orientation en Asie
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre progressait de trois cents, à 92,56 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance perdait sept cents, à 96,93 dollars.
Les prix du pétrole devraient résister ou monter en séance en raison des risques géopolitiques, estimait Ric Spooner, analyste chez CMC Markets. "Les investisseurs gardent à l'esprit les développements en Ukraine et les bombardements américains en Syrie et en Irak", selon lui.
Moscou, Kiev et l'Union européenne devaient reprendre ce vendredi les discussions sur les livraisons de gaz russe à l'Europe.
La Russie a coupé mi-juin ses livraisons de gaz à l'Ukraine, qui refuse la hausse des prix imposée par le géant gazier russe Gazprom dans le contexte de la crise entre Kiev et Moscou, et qui a accumulé, selon la Russie, 5,3 milliards de dollars d'impayés.
Les discussions trilatérales visent à résoudre ce contentieux et garantir ainsi les livraisons à l'UE, qui dépend à hauteur de 30% de la Russie pour son approvisionnement en gaz, dont la moitié transite par l'Ukraine.
Parallèlement, les sept pays les plus développés, réunis au sein du G7, ont menacé la Russie de nouvelles sanctions en cas de non-respect du cessez-le-feu.
Au Moyen-Orient, des avions de combat des États-Unis, d'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis ont frappé pour la première fois jeudi dans l'est syrien 12 raffineries contrôlées par l'EI, qui constituent l'une de ses principales sources de revenu.
D'après les estimations du Pentagone, le ministère de la Défense aux Etats-Unis, ces installations pétrolières génèrent environ deux millions de dollars par jour en revenus pour l'organisation sunnite extrémiste.
Ces frappes avaient néanmoins dans l'immédiat peu d'effet sur les cours car l'offre pétrolière mondiale de brut est abondante et les livraisons en provenance de la région n'ont pas été affectées. Elles se redressent même dans le cas de la Libye, après avoir été bloquées pendant un an entre juillet 2013 et juillet 2014.
Jeudi, le baril de "light sweet crude" avait fini à 92,53 dollars, en baisse de 27 cents, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait terminé à 97,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 5 cents par rapport à la clôture de mercredi.