Le pétrole finit en hausse à New York, aidé par la montée des risques géopolitiques
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre, dont c'était le premier jour de cotation, s'est apprécié de 69 cents, à 91,56 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Il semble que le marché ait commencé à prendre en compte dans ses prix la hausse des risques géopolitiques et de la nervosité des investisseurs sur ce qu'il se passe en Syrie, a expliqué Phil Flynn, de Price Futures Group.
Aidés de leurs alliés arabes, les Etats-Unis ont pour la première fois attaqué mardi les jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) en Syrie, ouvrant un nouveau front dans la guerre contre ce puissant groupe ultraradical cible de frappes en Irak.
Le président américain Barack Obama a affirmé que son pays ferait tout ce qui est nécessaire pour vaincre l'EI, après cette première intervention étrangère en territoire syrien depuis le début de la guerre civile en 2011.
Selon M. Flynn, le baril de Brent, coté à Londres, a eu une réaction moins marquée, au niveau de ses prix, en raison de l'attente d'une nouvelle hausse de la production libyenne.Et le marché se prépare à une éventuelle hausse de la demande en produits énergétiques américains en cas de perturbation de l'acheminement de l'offre au Moyen-Orient, ce qui soutient les prix du WTI, a-t-il poursuivi.
Bien que l'exportation de brut américain soit interdite depuis les années 1970, dans le sillage du krach pétrolier de 1973, les Etats-Unis restent en effet habilités à exporter des produits raffinés.
L'annonce de ces frappes a d'autre part entraîné un léger glissement de la valeur du billet vert face à un panier de devises (l'indice dollar ou dollar index), ce qui apportait aussi un peu de soutien aux prix des matières premières.
En effet, un dollar moins cher rend plus accessible les achats de brut, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Du côté de la demande, nous avons reçu d'assez bonnes nouvelles de la Chine au cours de la nuit, et bien qu'elles ne soient pas spectaculaires, cela laisse anticiper une demande énergétique un peu plus solide qu'attendu, a ajouté Bart Melek, de TD Securities.
La production manufacturière chinoise a repris de la vigueur en septembre, a annoncé mardi la banque HSBC, offrant un répit à la deuxième économie mondiale confrontée à d'autres signes d'essoufflement.
Les investisseurs du marché pétrolier surveillent attentivement l'évolution du géant asiatique, qui est le deuxième consommateur mondial de brut et l'un des principaux facteurs de croissance de la demande d'or noir dans le monde.
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