Le pétrole hésite, toujours pénalisé par des fondamentaux baissiers
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 96,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 10 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 89 cents, à 91,76 dollars.
Le rebond de la production manufacturière chinoise en septembre avait revigoré les cours du brut pendant les échanges asiatiques et en début d'échanges européens.
En effet, l'indice PMI des directeurs d'achat --encore provisoire, le mois n'étant pas achevé-- calculé par HSBC pour le pays s'est établi à 50,5 pour le mois courant, contre 50,2 en août.
Les investisseurs du marché pétrolier surveillent attentivement l'évolution de la deuxième économie mondiale, la Chine étant le deuxième consommateur mondial de brut et l'un des principaux facteurs de croissance de la demande d'or noir dans le monde. Mais le Brent repartait en baisse mardi en fin d'échanges européens, toujours pénalisé par des fondamentaux baissiers sur le marché pétrolier.
Ainsi, selon les analystes de Commerzbank, le rebond de la production manufacturière chinoise ne sera probablement pas suffisant pour calmer les inquiétudes sur la demande, qui font partie des facteurs ayant plombé les prix du brut ces derniers mois (baisse de 15% depuis la mi-juin).
Pour que les prix du pétrole se redressent, il faudrait une amélioration des perspectives de demande ou d'importantes interruptions d'offre, prévenaient-ils.
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pourraient notamment décider de réduire leur production lors de leur prochaine réunion ordinaire, le 27 novembre à Vienne.
Toutefois, en dépit de préoccupations de certains pays pétroliers, principalement l'Algérie, le niveau actuel du baril de pétrole reste encore parfaitement gérable pour l'Opep, estimait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
La zone de sensibilité pour les économies du cartel se situant autour des 80-85 dollars le baril, on peut aisément anticiper une poursuite de la baisse des prix dans les prochains mois, jugeait-il.
Enfin, les opérateurs se préparaient à la publication mercredi des statistiques hebdomadaires sur les stocks de pétrole aux États-Unis, considérées comme un baromètre de l'appétit énergétique du premier consommateur de brut au monde.