Le pétrole rebondit après des données chinoises encourageantes
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 97,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 44 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 41 cents, à 91,28 dollars.
Le Brent est remonté au-dessus des 97 dollars grâce à des données chinoises meilleures que prévu, après avoir encore une fois frôlé son plus bas en deux ans lundi, indiquaient les analystes de Commerzbank.
La production manufacturière chinoise a repris de la vigueur en septembre, a annoncé mardi la banque HSBC, offrant un répit à la deuxième économie mondiale confrontée à d'autres signes d'essoufflement.
L'indice PMI des directeurs d'achat --encore provisoire, le mois n'étant pas achevé-- calculé par HSBC pour le pays s'est établi à 50,5 pour le mois courant, contre 50,2 en août.Les investisseurs du marché pétrolier surveillent attentivement l'évolution de la deuxième économie mondiale, la Chine étant le deuxième consommateur mondial de brut et l'un des principaux facteurs de croissance de la demande d'or noir dans le monde.
Mais selon les analystes de Commerzbank, le rebond de la production manufacturière chinoise ne sera probablement pas suffisant pour calmer les inquiétudes sur la demande, qui font partie des facteurs ayant plombé les prix du brut ces derniers mois (baisse de 15% depuis la mi-juin).
Pour que les prix du pétrole se redressent, il faudrait une amélioration des perspectives de demande ou d'importantes interruptions d'offre, prévenaient les experts de Commerzbank.
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pourraient notamment décider de réduire leur production lors de leur prochaine réunion ordinaire, le 27 novembre à Vienne.
Toutefois, en dépit de préoccupations de certains pays pétroliers, principalement l'Algérie, le niveau actuel du baril de pétrole reste encore parfaitement gérable pour l'Opep, estimait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
La zone de sensibilité pour les économies du cartel se situant autour des 80-85 dollars le baril, on peut aisément anticiper une poursuite de la baisse des prix dans les prochains mois, jugeait-il.