Le pétrole poursuit sa chute, plombé par l'abondance de l'offre et la faible demande
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 96,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,74 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 1,02 dollar, à 91,39 dollars.
Les prix du pétrole restent sous pression (...), des fondamentaux baissiers pesant fortement sur le moral du marché, expliquait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
L'abondance de l'offre hors-Opep -- notamment aux États-Unis -- combinée aux inquiétudes sur la demande en Europe et en Chine continuent de peser sur les prix du brut, détaillaient les analystes de Commerzbank.
Les États-Unis ont produit en moyenne 8,6 millions de baril par jour (mbj) en août, soit leur plus haut niveau mensuel de production depuis juillet 1986, et prévoient d'atteindre 9,5 mbj en 2015 -- ce qui serait un sommet depuis 1970. Des déclarations du secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah El-Badri, sur une possible baisse de l'offre du cartel en fin d'année ont provoqué la semaine dernière un bref rebond des cours du brut.
Mais cette perspective n'aide pas à court terme. Pour retirer l'actuelle surabondance d'offre sur le marché, l'Opep devrait réduire son volume de production immédiatement, estimaient les analystes de Commerzbank.
Or il n'y a actuellement pas de majorité en faveur d'une telle décision, les membres du cartel préférant défendre, voire étendre leur part de marché, pointaient-ils.
De plus, le dollar fort pèse fortement sur le sentiment du marché du pétrole, signalait Mme Sokou.
La devise américaine évolue actuellement à des niveaux inconnus depuis 14 mois face à l'euro et depuis 6 ans face au yen. Cela rend le baril moins intéressant car plus coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Sous pression de ces différents facteurs baissiers, les cours du brut ont perdu plus de 15% depuis la mi-juin.