Le pétrole baisse légèrement, fragilisé par des craintes sur la demande
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre, dont c'était le dernier jour de cotation, reculait de 25 cents cents, à 92,16 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Des craintes sur l'économie mondiale pèsent sur les prix du marché de l'énergie, plombant en particulier le baril de Brent londonien, a relevé Matt Smith, de Schneider Electric.
Après une ouverture en légère hausse, le WTI était entraîné dans le sillage du Brent, bien que l'optimisme sur l'économie américaine limite ses pertes, a ajouté l'analyste.
Et, les craintes sur une chute soudaine de la demande aux Etats-Unis en raison de l'entrée en maintenance de nombreuses raffineries sont moins fortes car, dans les faits, leur cadence reste importante pour la saison, a ajouté Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion. Et cela soutient un peu les prix de ce côté de l'Atlantique, a-t-il noté.
Sur le front de l'offre, l'abondance de l'offre hors-Opep - notamment aux États-Unis - combinée avec les inquiétudes sur la demande en Europe et en Chine continuent de peser sur son prix, ont expliqué les experts de Commerzbank.Les États-Unis ont produit en moyenne 8,6 millions de baril par jour (mbj) en août, soit leur plus haut niveau mensuel de production depuis juillet 1986, et prévoient d'atteindre 9,5 mbj en 2015 - ce qui serait un sommet depuis 1970.
Et, du côté de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, on ne voit toujours pas de décision se profiler, a souligné Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion.
Des déclarations du secrétaire général de l'Opep, Abdallah El-Badri, sur une possible baisse de l'offre du cartel en fin d'année avaient provoqué la semaine dernière un bref rebond des cours du brut.
Mais cette perspective pour retirer l'actuelle surabondance d'offre sur le marché, l'Opep devrait réduire son volume de production immédiatement, ont estimé les analystes de Commerzbank.
Il n'y a actuellement pas de majorité en faveur d'une telle décision, les membres du cartel préférant défendre, voire étendre leur part de marché, pointaient-ils.
Des propos du ministre chinois des Finances Lou Jiwei indiquant que le gouvernement n'infléchirait pas sa politique en dépit du ralentissement de l'économie pesaient aussi sur les prix, douchant les espoirs du marché de mesures d'assouplissement monétaire. Les opérateurs craignent en effet les conséquences d'une baisse de dynamisme de l'économie chinoise sur la demande du deuxième consommateur mondial d'or noir, après les Etat-Unis.