Total abaisse son objectif de production à 2,8 mbj en 2017
Le groupe poursuit sa transition d'une phase d'investissement intensif à une phase de croissance, a affirmé à la presse son directeur financier Patrick de la Chevardière, à l'occasion de la journée investisseurs du groupe, organisée à Londres.
Le géant français des hydrocarbures va réduire ses coûts d'exploitation à hauteur de 2 milliards de dollars d'ici 2017 mais Patrick de la Chevardière a précisé qu'aucun plan social en France n'était envisagé.
Cette réduction des coûts concernera tous les secteurs, aussi bien dans l'amont (exploration et production d'hydrocarbures), le raffinage et la chimie, les services et l'organisation du groupe.
Il est évident qu'en Europe, il y a des surcapacités dans le raffinage et nous adapterons notre production au marché, a expliqué M. de la Chevardière, ajoutant qu'aucune décision n'a été prise sur la manière dont cette adaptation s'opérera.
Le groupe a par ailleurs détaillé la baisse des investissements qui atteindront 26 milliards de dollars en 2014 puis 25 milliards en 2017, après le pic de 28 milliards atteint en 2013.Cette stratégie s'accompagne aussi d'un programme de cession de 15 milliards de dollars entre 2015 et 2017, le groupe se concentrant sur des actifs stratégiques, de croissance ou à forte rentabilité, a précisé Total dans un communiqué.
Alors que la production du pétrolier a stagné au second trimestre à 2,29 millions de barils par jour (mbj), le groupe a révisé à la baisse son objectif de production pour 2017, tablant désormais sur 2,8 millions de barils par jour, contre 3 millions annoncés précédemment.
Cette nouvelle prévision s'explique par la vente de certains actifs et à des retards dans plusieurs projets comme l'arrêt du gisement pétrolier géant de Kachagan au Kazakhstan, a détaillé M. de la Chevardière.
Le groupe n'a ainsi pas prévu que ce projet contribue à sa production d'hydrocarbures d'ici 2017.
Total a par ailleurs confirmé que ses opérations se poursuivent sur le site du projet d'usine de liguéfaction de gaz naturel Yamal en Russie, malgré les sanctions économiques américaines et européennes.
Le projet ne peut cependant plus avoir accès à des financements en dollars et le groupe travaille à trouver des financements en euros, roubles ou yuans, a indiqué M. de la Chevardière.
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