Le pétrole hésite, plombé par le dollar à New York
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 98,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en montant à 48 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 75 cents, à 92,32 dollars.
Les prix du pétrole ont souffert à cause de la robustesse du dollar, le WTI perdant 1%, expliquait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
La monnaie américaine évolue actuellement à des niveaux inconnus depuis six ans face au yen et depuis 14 mois face à l'euro.
Or un dollar fort rend les achats de brut, libellés en dollars, plus coûteux et donc moins attractifs pour les acheteurs munis d'autres devises. La robustesse du dollar est l'un des facteurs baissiers pesant sur les cours du pétrole depuis plusieurs semaines, avec l'abondance de l'offre et la faiblesse de la demande.
Sous pression de ces différents facteurs, les prix du brut ont perdu environ 15% depuis la mi-juin à Londres comme à New York.
De son côté, la référence européenne du brut tentait de rebondir après avoir expérimenté une semaine en dents de scie. Le Brent a ainsi marqué lundi un plus bas depuis juillet 2012 (à 96,21 dollars) avant de se redresser, frôlant même la barre des 100 dollars mercredi.
Ce rebond a été provoqué par l'éventualité d'une baisse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le fait que l'Opep ait signalé son intention d'empêcher une surabondance persistante sur le marché en abaissant potentiellement sa production pourrait mettre fin à cette descente des prix du pétrole, estimaient les experts de Commerzbank, soulignant que les pays membres de ce cartel sont dépendants de prix du pétrole élevés pour équilibrer leur budget.