Le pétrole ouvre en légère baisse à New York, pénalisé par le dollar
Vers 13H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre perdait 38 cents, à 92,69 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
La force du dollar et des craintes sur les perspectives de demande en or noir de par le monde pèsent encore sur les prix du brut à New York à l'orée du week-end, a constaté John Kilduff, de Again Capital.
La monnaie américaine évolue actuellement à des niveaux plus vus depuis six ans face au yen et depuis 14 mois face à l'euro. Or, un dollar fort rend les achats de brut, libellés en dollars, plus coûteux et donc moins attractifs pour les acheteurs munis d'autres devises.
Et, en dehors de l'économie américaine qui semble se porter plutôt mieux, la vigueur de l'économie mondiale inquiète en particulier en Europe, a ajouté M. Kilduff.
Les opérateurs du monde entier soupiraient toutefois de soulagement en voyant que l'Ecosse reste dans le giron du Royaume-Uni, après l'échec du oui au référendum sur son indépendance jeudi, a noté Matt Smith, de Schneider Electric.Les places financières avaient craint qu'une victoire du camp de l'indépendance ne crée un précédent en Europe, favorisant les vélléités sécessionnistes d'autres régions, en Espagne notamment, et déstabilise une région déjà affaiblie par une économie fragile.
Les prix du WTI se rapprochaient désormais de leurs niveaux de la fin de la semaine dernière, autour de 92 dollars, après une semaine très volatile.
Les cours du pétrole avaient enregistré un rebond mardi, à New York comme à Londres, provoqué par l'éventualité d'une baisse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le WTI avait alors grimpé jusqu'à plus de 95 dollars le baril avant de se retrouver sous pression en fin de semaine.
Le fait que l'Opep ait signalé son intention d'empêcher une surabondance persistante sur le marché en abaissant potentiellement sa production pourrait mettre fin à cette descente des prix du pétrole, ont estimé les experts de Commerzbank, soulignant que les pays membres de ce cartel sont dépendants de prix du pétrole élevés pour équilibrer leur budget.