Le pétrole recule fortement à New York, plombé par les stocks américains et l'Ecosse
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre a perdu 1,35 dollar, à 93,07 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché continue de souffrir des chiffres très en recul sur les stocks de brut aux Etats-Unis publiés mercredi et sur le niveau de production pétrolière dans le pays, a indiqué Kyle Cooper, de IAF Advisors.
Selon les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE) publiés mercredi, les réserves d'or noir ont gonflé de 3,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 12 septembre, alors que les experts tablaient en moyenne sur un recul de 1,2 million de barils.
En outre, les États-Unis ont produit la semaine dernière quelque 8,838 millions de barils par jour (mbj), un record depuis mars 1986, lorsque 8,939 mbj avaient été extraits.
Cette abondance d'offre, couplée à une reprise économique mondiale très hésitante, plombe les prix du brut depuis juin.Les opérateurs digéraient en outre un ensemble d'indicateurs contrastés parus jeudi aux Etats-Unis.
Sur le front de l'emploi américain, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé plus fortement qu'attendu aux Etats-Unis au cours de la semaine close le 13 septembre pour retrouver leur plus faible niveau en deux mois.
En revanche, dans le secteur de l'immobilier, les mises en chantier de logements ont chuté beaucoup plus fortement que prévu en août dans le pays et l'indice mesurant l'activité manufacturière de la région de Philadelphie a fortement reculé en septembre après avoir progressé en août.
Les investisseurs se sont par ailleurs armés de prudence, alors que s'est tenu dans la journée au Royaume-Uni un référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, qui devrait être a priori très serré. Les résultats de la consultation seront divulgués vendredi matin.
L'enjeu de ce scrutin est jugé très important, selon Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion, le marché s'inquiétant pour la stabilité de l'Europe dont l'économie peine à redécoller, en cas de victoire du oui.
Les sondages ont prédit une courte victoire du non, rattrapé en fin de campagne par le oui, mais avec une avance se situant dans la marge d'erreur de 3%. Ajoutant au suspense, le dernier carré des indécis s'inscrivait dans une fourchette de 4 à 14%.