Le pétrole repart en baisse, le marché scrute l'écosse
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 97,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,27 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre perdait 1,07 dollar, à 93,35 dollars.
Un ensemble de facteurs baissiers pèse toujours sur le marché du pétrole, dont l'abondance de l'offre et la tiédeur de la demande.
Ainsi, le marché digérait toujours une hausse plus forte que prévu des stocks de brut aux États-Unis la semaine dernière, interprétée comme un mauvais signe pour la demande énergétique du premier consommateur mondial d'or noir.
Des indicateurs économiques mitigés publiés jeudi -- une chute plus forte que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage (-36.000 à 280.000) mais une baisse plus marquée qu'attendue des mises en chantier de logements en août (-14,4%) -- n'étaient pas de nature à rassurer les investisseurs.En outre, les États-Unis ont produit la semaine dernière quelque 8,838 millions de barils par jour (mbj), un record depuis mars 1986, lorsque 8,939 mbj avaient été extraits.
Cette abondance d'offre est l'une des raisons pour lesquelles les cours du brut ne cessent de reculer depuis la mi-juin, car elle intervient à un moment où la demande peine, sur fond de reprise économique mondiale chaotique.
La nervosité devrait persister sur le marché (pétrolier) à court terme, estimaient les analystes de Commerzbank, alors que se tient jeudi le référendum sur l'indépendance de l'Écosse, dont les résultats seront connus vendredi à l'aube.
Même si cela n'a aucune influence directe sur l'actuelle situation de l'offre et de la demande, les prix du pétrole pourraient néanmoins réagir, jugeaient-ils.
Par exemple, un vote positif pour l'indépendance augmenterait l'incertitude sur les marchés à court terme, ce qui serait certainement suffisant pour mettre la pression sur les prix du pétrole, précisaient-ils.