Le pétrole recule à New York, pénalisés par le bond des stocks de brut américain
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre a cédé 46 cents, à 94,42 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
La baisse des prix du pétrole a été provoquée aujourd'hui par la hausse surprise des réserves de brut aux Etats-Unis mais aussi par le regain de vigueur du dollar en fin de séance, a noté John Kilduff, de Again Capital.
Selon les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE) publiés mercredi, les stocks de brut ont gonflé de 3,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 12 septembre, alors que les experts tablaient en moyenne sur un recul de 1,2 million de barils.
Une hausse des réserves de brut américaines est généralement mal reçue par le marché, car elle peut refléter une demande énergétique moins vigoureuse que prévu aux Etats-Unis, le premier consommateur mondial d'or noir.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont elles augmenté de 300.000 barils, un chiffre proche des attentes des analystes (+400.000 barils).Les stocks d'essence ont de leur côté reculé de 1,6 million de barils, alors que les experts s'attendaient à ce qu'ils ressortent inchangés.
En outre, selon le DoE, les États-Unis ont produit quelque 8,838 millions de barils par jour (mbj) au cours de cette semaine, un record depuis mars 1986, lorsque 8,939 mbj avaient été extraits.
Cette abondance d'offre pèse fortement sur les cours du brut à New York et à Londres depuis juin, survenant dans un contexte de reprise économique mondiale chaotique.
En outre, en dépit de l'annonce du maintien d'une politique monétaire très accommodante aux Etats-Unis, avec des taux d'intérêt restant à des niveaux proches de zéro encore pour une période de temps considérable, le dollar s'est renforcé à l'issue du communiqué de la Fed, après une réunion de deux jours de l'institution.
En effet, un dollar plus fort rend plus chers les achats de brut libellés dans cette devise pour les acheteurs munis d'autres monnaies.
Le marché surveillait par ailleurs sur le front géopolitique l'évolution des événements au Moyen-Orient, craignant une éventuelle perturbation de l'acheminement d'énergie en provenance de la région.
Au moment où le président américain Barack Obama défendait sa stratégie - raids aériens mais pas de soldats américains au combat - pour détruire le groupe de l'Etat islamique (EI), des troupes d'élite irakiennes combattaient mercredi les jihadistes près de Bagdad avec le soutien de l'aviation américaine.