Le pétrole repart en baisse, plombé par la hausse surprise des stocks US
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 98,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 17 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre perdait 84 cents, à 94,04 dollars.
Une hausse plus forte que prévu des réserves américaines de brut, à 3,7 millions de barils, a renvoyé les prix du WTI vers les 94 dollars le baril tandis que le Brent flirtait avec les 98 dollars le baril, expliquait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Selon les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE) publiés mercredi, les stocks de brut ont gonflé de 3,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 12 septembre, alors que les experts tablaient en moyenne sur un recul de 1,2 million de barils.
Une hausse des réserves de brut américaines est généralement mal reçue par le marché, car elle peut refléter une moindre demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir. Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont elles augmenté de 300.000 barils, un chiffre proche des attentes des analystes (+400.000 barils).
Les stocks d'essence ont de leur côté reculé de 1,6 million de barils, alors que les experts s'attendaient à ce qu'ils ressortent inchangés.
En outre, selon le DoE, les États-Unis ont produit quelque 8,838 millions de barils par jour (mbj) au cours de cette semaine, un record depuis mars 1986, lorsque 8,939 mbj avaient été extraits.
Cette abondance d'offre est l'une des raisons pour lesquelles les cours du brut ne cessent de reculer depuis la mi-juin, car elle intervient à un moment où la demande peine, sur fond de reprise économique mondiale chaotique.
Le rebond enregistré par les prix du pétrole mardi -- après des déclarations du secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah El-Badri, sur une éventuelle baisse de l'offre du cartel -- semblait donc de courte durée.
L'Opep a lancé un signal au marché afin d'atténuer les pressions vendeuses qui ont cours depuis mi-juin mais il sera très difficile de lutter contre les fondamentaux qui pèsent en faveur de la baisse (des prix) à court et à moyen terme, jugeait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.