Le pétrole rebondit fortement après des déclarations de l'Opep
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 99,28 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,40 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre bondissait de 1,65 dollar, à 94,57 dollars.
Les prix du pétrole ont augmenté de plus de 1 dollar après (...) des déclarations de l'Opep indiquant une possible réduction de sa production pétrolière de 500.000 barils par jour en 2015, à 29,5 millions de barils par jour (mbj), expliquait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
Ces déclarations du secrétaire général de l'Opep Abdallah El-Badri, faites jeudi à Vienne après une réunion avec le ministre russe de l'Énergie, ont été rapportées par plusieurs agences de presse.
L'Opep, un cartel fondé en 1960 et comptant actuellement douze États membres, a maintenu en juin son plafond de production à 30 mbj, fixé à ce niveau depuis fin 2011. Sa prochaine réunion doit avoir lieu le 27 novembre dans la capitale autrichienne.Une réduction du plafond de production de 500.000 b/j devrait aider à équilibrer le marché, estimait M. Desphande.
Une réaction de l'Opep était attendue alors que les prix du brut ont fortement dégringolé depuis juin, le Brent passant sous le niveau des 100 dollars le baril considéré comme idéal par les membres de l'Opep. La référence européenne du brut est même tombée lundi à un nouveau plus bas depuis juillet 2012, à 96,21 dollars le baril.
C'est notamment l'abondance de l'offre qui a pesé sur les cours du brut ces dernières semaines.
Ainsi, la Libye a réussi à redresser sa production (à plus de 800.000 barils par jour, contre moins de 200.000 barils au plus fort de la crise du secteur pétrolier) tandis que les combats en Irak n'ont pas affecté l'offre pétrolière de ce pays.
En outre, la forte hausse de la production américaine de brut -- prévue pour atteindre 9,5 mbj en 2015, ce qui serait un maximum depuis 1970 -- réduit les besoins d'importation, provoquant notamment la redirection du pétrole d'Afrique de l'Ouest vers le marché européen, qui est déjà bien approvisionné.
Cette surabondance d'offre intervient à un moment où la demande faiblit, notamment dans la zone euro et en Chine.