Le pétrole monte légèrement à New York, dans un marché prudent
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre s'appréciait de 56 cents, à 93,48 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les inquiétudes sur la croissance économique et sur l'abondance des réserves ont beaucoup pesé sur les marchés depuis fin juin mais elles ont aussi été largement intégrées dans les prix, a remarqué Gene McGillian, de Tradition Energy.
Il faudrait désormais une nouvelle série de nouvelles préoccupantes pour l'économie mondiale pour les inciter à repartir notablement en baisse, a-t-il poursuivi.
Les opérateurs s'armaient par ailleurs de prudence mardi alors que devait s'ouvrir une réunion très attendue de deux jours du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Les investisseurs guetteront tout indice sur l'évolution future de la politique monétaire américaine, et notamment sur le calendrier d'un éventuel relèvement des taux d'intérêt, proches de zéro depuis 2008.L'anticipation d'un resserrement de la politique de la Fed a participé à une forte appréciation du dollar depuis début juillet, accentuant la pression sur les prix du brut.
En effet, plus la valeur du billet vert est élevée, moins les achats de brut, libellés dans cette monnaie, sont intéressants pour les acheteurs munis d'autres devises.
Le marché se préparait aussi à la diffusion mercredi des chiffres sur les réserves de pétrole aux Etats-Unis la semaine dernière, des statistiques estimées essentielles pour jauger l'appétit énergétique du premier consommateur d'or noir au monde.
On s'attend à une baisse du niveau des réserves, a indiqué M. McGillian.
Ces chiffres seront publiés mercredi vers 14H30 GMT par le département américain de l'Énergie (DoE).
Une certaine fébrilité s'emparait également des investisseurs avant un scrutin jeudi jugé clef pour la stabilité politique de l'Europe avec le référendum d'indépendance en Ecosse.
Pour tenter d'éviter la victoire du oui, trois partis traditionnels britanniques ont joué leur va-tout à 48 heures du vote en publiant mardi une déclaration conjointe solennelle promettant une autonomie accrue aux Ecossais s'ils votent non à l'indépendance.