Le pétrole reste dans le rouge en raison de craintes sur la demande
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 96,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 30 cents par rapport à la clôture de vendredi. Vers 07H00 GMT, le Brent a même glissé jusqu'à 96,21 dollars, son niveau le plus faible en séance depuis le 2 juillet 2012.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1 cent, à 92,26 dollars.
Le Brent continue sur la tendance baissière qu'il subit depuis début juillet, indiquaient les analystes de Commerzbank.
L'explication la plus simple est probablement la meilleure: il y a clairement plus de vendeurs que d'acheteurs. Tandis que la demande faiblit, la production ne cesse d'augmenter, expliquaient-ils.
De nouvelles données sont venues alimenter ce week-end les inquiétudes des opérateurs sur la demande mondiale d'or noir, avec la publication d'indicateurs économiques chinois samedi. La production industrielle en Chine a notamment marqué en août un brutal ralentissement, enregistrant son plus bas taux de croissance depuis plus de 5 ans, tandis que les ventes au détail et les investissements en capital fixe ont également ralenti leur progression le mois dernier.
Les données sur la production industrielle chinoise ont été étonnement négatives et indiquent une moindre demande de pétrole de la part de la Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir, jugeaient les experts de Commerzbank.
La zone euro est également un sujet d'inquiétudes pour les investisseurs du marché pétrolier, dont la croissance semble condamnée à rester faible à court terme selon l'OCDE, qui a publié lundi ses perspectives à court terme pour l'économie mondiale.
Les nouvelles sanctions des Occidentaux contre la Russie n'apportaient pas de soutien aux cours du pétrole, car même si elles pourraient provoquer une baisse de la production pétrolière sur le long terme, elles vont heurter la croissance économique sur le court à moyen terme et réduire la demande de pétrole de la Russie elle-même (cinquième consommateur mondial), ajoutaient-ils.
La Russie est très dépendante de ses exportations d'énergie -- en 2013, 68% des recettes à l'exportation du pays provenaient des ventes de pétrole et de gaz à l'étranger, selon les données compilées par l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA).