Le pétrole ouvre en baisse à New York, après de mauvaises données chinoises
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre perdait 39 cents à 91,88 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché est touché de plein fouet par de mauvaises statistiques chinoises publiées ce week-end (samedi), alors que le marché compte sur la Chine pour absorber les excédents de production dans le monde, a relevé John Kilduff, de Again Capital.
La production industrielle en Chine a marqué en août un brutal ralentissement, enregistrant son plus bas taux de croissance depuis plus de 5 ans, tandis que les ventes au détail et les investissements en capital fixe ont également ralenti leur progression le mois dernier.
Le géant asiatique est le deuxième consommateur mondial d'or noir.
Du côté de l'offre, le marché digérait l'annonce d'une plus grande abondance pétrolière en provenance de la Libye notamment. Malgré le chaos régnant dans ce pays clef pour la production en brut en Afrique du Nord, la production s'élève désormais à 870.000 barils par jour, selon un ministre libyen, a précisé M. Kilduff. Le pays en produisait moins de 200.000 au pire de la crise du secteur, contre 1,3 million de barils en juin 2013.
Au total, à Londres comme à New York, l'explication la plus simple est probablement la meilleure: il y a clairement plus de vendeurs que d'acheteurs. Tandis que la demande faiblit, la production ne cesse d'augmenter, ont résumé les experts de Commerzbank.
Les nouvelles sanctions des Etats-Unis et de l'Union européenne contre la Russie pèsent aussi sur les cours du pétrole, a noté Matt Smith, de Schneider Electric, suscitant des craintes sur ses retombées économiques en Europe.
Or, selon l'OCDE, qui a publié lundi ses perspectives à court terme pour l'économie mondiale, la croissance de la zone euro semble condamnée à rester faible à court terme.
Dnas ce contexte, les risques pour l'approvisionnement en pétrole liés à la montée des tensions au Moyen-Orient restaient au second plan.
La communauté internationale, réunie à Paris lundi pour la conférence sur la sécurité en Irak, a promis de soutenir par tous les moyens nécessaires, y compris militaires, la lutte de Bagdad contre les jihadistes de l'Etat islamique (EI) en soulignant l'urgence à les déloger du nord du pays.