Le pétrole continue de plonger en raison des inquiétudes sur la demande
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 97,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 60 cents par rapport à la clôture de mercredi. Vers 09H00 GMT, le Brent a même chuté jusqu'à 97,10 dollars, son niveau le plus faible en séance depuis le 18 avril 2013.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 46 cents à 91,21 dollars. Vers 09H00 GMT, le WTI a glissé jusqu'à 90,92 dollars, son plus bas en séance depuis le 2 mai 2013.
Le repli des prix du baril de pétrole a toutes les chances de se poursuivre dans les prochains mois, au regard (...) de l'évolution de la demande, estimait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Dans son rapport mensuel publié jeudi, l'AIE a revu en baisse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de brut pour cette année et la suivante, de respectivement 100.000 barils par jour et 200.000 barils par jour.
L'agence table donc maintenant sur une demande planétaire d'or noir de 92,6 millions de barils par jour (mbj) en 2014 puis de 93,8 mbj en 2015. Ces révisions sont notamment imputables à la faiblesse persistante des économies européenne et chinoise, explique l'AIE.
La veille, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait également revu en légère baisse ses prévisions de demande pour 2014 et 2015, citant une croissance plus faible qu'attendue dans les pays de l'OCDE.
Les craintes concernant la croissance mondiale, et en particulier la demande chinoise, figurent parmi les vecteurs les plus notables de baisse des prix pétroliers, abondait M. Dembik.
Les prix du pétrole ont maintenant chuté sous le niveau idéal de l'Opep, de 100 dollars le baril, ce qui a alimenté les spéculations sur une éventuelle réduction de la production de l'Arabie Saoudite, le plus grand producteur du cartel, signalait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
De fait, selon le rapport mensuel de l'Opep publié mercredi, l'Arabie saoudite aurait réduit sa production de quelque 400.000 barils par jour en août par rapport à juillet.
De telles réductions sont nécessaires de toute urgence étant donné la hausse de la production aux États-Unis et en Libye, estimaient les analystes de Commerzbank.
Malgré le chaos qui règne en Libye, la production pétrolière s'est redressée au-dessus des 800.000 barils mercredi tandis que les États-Unis ont atteint un nouveau record de production depuis le milieu des années 1980 en août, pompant 8,6 mbj.
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