En baisse à New York après la mort de Ben Laden
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin s'échangeait à 112,37 dollars, en recul de 1,56 dollar par rapport à vendredi.
"Le fait qu'Oussama Ben Laden soit désormais hors du tableau réduit peut-être la prime de risque incluse dans les prix, mais je suis très sceptique: en réalité, on va avoir probablement de nombreuses représailles", a commenté Tom Bentz, de BNP Paribas.
"Le marché n'a fait que monter ces derniers temps, suivant une tendance très forte de hausse, donc c'est juste la prime de risque qui diminue", a-t-il poursuivi.
Les cours, qui ont pris environ 25% depuis le début de l'année, avaient atteint vendredi 114,18 dollars, un sommet depuis le 22 septembre 2008.
Le chef d'Al-Qaïda et instigateur des attentats du 11 septembre 2001 a été tué dans la nuit de dimanche à lundi lors d'une opération menée par des forces spéciales américaines dans une villa du Pakistan où il se cachait.
"Pour les prix du pétrole, c'est une nouvelle négative dans un premier temps: les courtiers retirent ce que j'appelle +la prime liée au terrorisme+. Mais avant que le marché ne s'enthousiasme trop, il est possible que le risque pour l'offre ait augmenté. Al Qaïda représente une menace pour l'offre de pétrole, et les craintes de représailles pourraient soutenir les prix", a estimé Phil Flynn, de PFG Best.
"Malgré l'impression positive à court terme, la menace n'a pas disparu", a-t-il résumé.
La CIA a prévenu qu'il était "presque certain" que des terroristes tentent de venger Oussama Ben Laden.