Le pétrole ouvre en baisse à New York, miné par des données décevantes
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre perdait 1,39 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 91,90 dollars, évoluant ainsi à un niveau plus vu depuis janvier.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance valait 99,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,03 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Il glisse sous les 100 dollars le baril pour la première fois depuis juin 2013.
La semaine n'a pas vraiment débuté sous les meilleurs auspices avec des statistiques montrant une contraction assez sévère du Produit intérieur brut au Japon et une balance commerciale chinoise reflétant un ralentissement de la croissance, a commenté Matt Smith de Schneider Electric.
L'économie du Japon a en effet souffert plus que prévu d'une hausse de TVA nippone au deuxième trimestre, le PIB du du pays chutant de 1,8% entre avril et fin juin comparé au trimestre précédent. Il s'agit du plus fort recul d'un trimestre sur l'autre depuis celui consécutif à la triple catastrophe (séisme, tsunami, accident nucléaire) survenue en mars 2011.
Parallèlement la Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir, a enregistré en août un nouvel excédent commercial record. C'est la conséquence notamment d'une baisse des importations pour le deuxième mois consécutif, signe d'un essoufflement du géant asiatique.Ces données moroses surviennent après la parution vendredi d'un rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis montrant une nette baisse du nombre de créations d'emplois, présage d'une consommation énergétique moins forte que prévu dans le pays.
Les cours du brut sont aussi minés par le regain de vigueur de la monnaie américaine face aux principales devises, qui rend moins attractifs l'achat de barils libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les acteurs du marché attendent par ailleurs de voir si le cessez-le feu (signé vendredi à Minsk entre Kiev, les séparatistes et Moscou) perdure en Ukraine, et si cela pourrait permettre à l'Union européenne de ralentir la mise en oeuvre de nouvelles sanctions, a remarqué Phil Flynn de Price Futures Group.
Ces mesures de rétorsion que l'UE doit formellement adopter lundi restreignent notamment l'accès aux marchés des capitaux pour les grandes compagnies pétrolières russes Rosneft, Transneft et les activités pétrolières du géant gazier Gazprom, a indiqué une source européenne à l'AFP.