Le pétrole sous les 100 dollars à Londres, craintes sur la demande
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 99,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Vers 08H30 GMT, le Brent a chuté jusqu'à 99,76 dollars le baril, son plus bas niveau depuis le 24 juin 2013.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 85 cents, à 92,44 dollars. Vers 09H05 GMT, le WTI a chuté jusqu'à 92,37 dollars le baril, son minimum depuis huit mois.
Le Brent s'est échangé pour moins de 100 dollars le baril pour la première fois depuis juin de l'année dernière, notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Les importations chinoises de brut pour août ont enregistré une baisse sur un an tandis que les exportations de carburant ont dépassé les importations pour la quatrième fois cette année. Cela s'ajoute à l'actuel sentiment négatif (sur le marché pétrolier) qui continue d'être causé par une hausse de l'offre au moment où la demande ralentit, expliquait cet analyste.
La Chine est le deuxième consommateur mondial d'or noir et les statistiques sur le commerce extérieur publiées lundi sont venues raviver les craintes sur la vigueur de la demande énergétique dans ce pays.Du côté de l'offre, l'abondance des approvisionnements est aggravée par la contribution toujours robuste de l'Irak et la hausse des exportations libyennes, ce qui pèse sur les cours du brut, indiquait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
En effet, la Libye a augmenté sa production à plus de 700.000 barils par jour, malgré le chaos politique qui règne dans le pays, s'étonnaient les experts du courtier PVM.
Le secteur pétrolier libyen avait été fortement perturbé pendant plus d'un an, la production chutant parfois jusqu'à moins de 200.000 barils par jour (contre 1,5 million de barils par jour en temps normal).
Enfin, la force du dollar impacte négativement la demande, ajoutait-on chez PVM. La monnaie américaine restait proche lundi de son plus haut en 14 mois atteint la semaine dernière face à l'euro (à 1,2920 dollar pour un euro).
Le renforcement de la monnaie américaine rend le baril plus coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises.