Le pétrole repart en forte baisse, miné par l'emploi américain
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 100,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,28 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,29 dollar, à 93,16 dollars.
Qu'il s'agisse des inquiétudes sur l'impact du ralentissement de l'économie européenne sur la demande ou des chiffres décevants sur l'emploi américain, les prix du Brent et du WTI sont restés sous pression (vendredi) et devraient rester faibles, expliquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
En effet, l'économie américaine n'a créé que 142.000 emplois en août, un chiffre bien inférieur aux prévisions des analystes (223.000) et à celui de juillet (212.000), selon le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage publié vendredi.
Ce rapport décevant était de nature à inquiéter les opérateurs sur la demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir. Ces inquiétudes venaient s'ajouter à celles persistantes sur l'appétit de la zone euro, qui a enregistré une croissance nulle au deuxième trimestre.
La Banque centrale européenne (BCE) a d'ailleurs étoffé de manière spectaculaire son arsenal pour tenter de relancer l'économie de la zone euro, en annonçant jeudi une nouvelle baisse des taux d'intérêt et un programme de rachats de titres de créances.
Ces annonces ont accéléré la chute de la monnaie unique européenne, tombée jeudi à son plus bas niveau depuis près de 14 mois face au dollar. Le renforcement de la monnaie américaine était ainsi un facteur supplémentaire de pression sur le baril, en le rendant plus coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les prix du pétrole terminaient donc la semaine en forte baisse, s'approchant de leurs plus bas en plusieurs mois atteints mardi (à 100,17 dollars le baril pour le Brent, au plus bas depuis 14 mois).
Le brut est sous forte pression depuis mi-juin, ayant perdu plus de 10% depuis cette date en raison d'une conjonction de facteurs baissiers, dont l'abondance de l'offre sur le marché.